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La musique et moi… toute une histoire (1ère partie: les années 70)

Et quelle histoire !

 

Elle a débuté chez mes grands-parents maternels. Je devais alors avoir 7 ou 8 ans. J’avais l’habitude de passer quelques semaines de vacances chez eux en août. Comme ce n’était qu’à 5 km de notre maison familiale, mes parents me conduisaient en voiture. Accompagné d’une petite valise en carton (pas celle portée par une certaine Linda !), j’investissais mon terrain de jeu estival. Ma grand-mère était une personne joyeuse. Elle blaguait tout le temps. J’entends encore ses nombreuses expressions à l’emporte-pièce et son rire tonitruant. Cerise sur le gâteau (et pas forcément le mien !), lorsqu’elle poussait la chansonnette sur les airs de «Riquita, jolie fleur de Java» de Georgette Plana (tiens, le même prénom que ma grand-mère).

 

Mon histoire musicale se poursuit avec mon père, radio amateur de son état (ON4NE). Il jouait constamment du potentiomètre pour régler la meilleure fréquence radio et trouver un correspondant perdu à l’autre bout du monde.

L’exercice était similaire pour capter dans les meilleures conditions la radio pirate offshore «Radio Caroline» et son programme de musiques anglo-saxonnes. C’était le début des années 70, avec des morceaux cultes comme «I’m Not in Love» de 10cc, «Mery Xmas Everybody» de Slade, ou encore l’incontournable «Made in Japan» de Deep Purple. J’enregistrais régulièrement des petites cassettes audio en prise directe que je réécoutais en boucle. Je me souviens aussi du hit-parade de «Formule J», animé en radio par Claude Delacroix chaque vendredi en fin d’après-midi.

 

Puis vinrent l’école secondaire et les échanges entre copains de classe, la découverte de David Bowie par l’entremise d’un super fan louviérois dont la chevelure ressemblait étrangement à celle de Ziggy Stardust. De «Space Oddity» à «Diamonds Dogs», ces albums – qui sont de pures merveilles – m’ont immédiatement interpellé. Depuis, je nourris une véritable passion pour Bowie. Paradoxalement, il m’arrivait aussi d’écouter le Hit-Parade de RTL, animé par André Torrent et les succès pop du moment, partagés entre chansons françaises et musiques anglo-saxonnes. De nombreux titres éveillent encore en moi quelques souvenirs d’adolescence. Il y avait bien sûr «Pop Corn» du groupe Hot Butter, cette chorégraphie très bizarre dansée en continu lors d’un mariage familial (bien pire encore que l’éternel et insupportable «Chenille» de La Bande à Basile) mais aussi «Vanina» de Dave, «La maladie d’amour» de Michel Sardou, «Kung Fu Fighting» de Carl Douglas. Sans oublier «Rockollection» de Laurent Voulzy et «Aline» de Christophe ou encore «L’avventura» de Stone & Charden.

 

Joëlle, la chanteuse blonde platine aux yeux bleus du groupe Il était une fois avec l’incontournable «J’ai encore rêvé d’elle» opérait sur moi son charme suave. Cruel fut son destin. Et les discussions interminables entre copains sur les préférences entre Agnetha, la blonde, et Frida, la brune, du groupe ABBA, avec leur succès «Waterloo», gagnant du concours de l’Eurovision en 1974. L’achat d’un combiné stéréo platine/radio/enregistreur CD, l’entrée aux Beaux Arts et les visites régulières dans les médiathèques de La Louvière et de Mons contribuèrent à élargir mon horizon musical. Nous sommes à la fin de l’année 1978…

 

 

Lien vers la playlist Spotify «All Out 70s»